Sèvres

 
 


En 2005, la Manufacture nationale de Sèvres m'offre la possibilité de venir travailler quelques semaines dans ses murs.

Cette invitation intervient à une période difficile de ma vie syndicale – c’est comme une main tendue dans un contexte de tension extrême.

La pâte à modeler que je pratiquais depuis dix ans avec ma période “ des poules ” ne tenait pas, ses huiles séchaient et les sculptures mourraient. Il me fallait une matière voisine dans sa légèreté et qui se joue des transparences, de la lumière. C'était soit la pâte de verre soit la porcelaine. Ce fut cette dernière.
 
Le miracle de la porcelaine de haute qualité que seules les grandes manufactures possèdent, c'est cette lumière qui brille de façon magique et qui provient non de la surface mais de l'épaisseur de la matière même.

A Sèvres, j'ai vraiment alors le sentiment de boucler la boucle. Après des détours par une large palette de matériaux (béton, carton, pâte à modeler...), je reviens à mes premières amours, celles ayant débuté dans l'atelier de Georges Jeanclos aux Beaux-arts de Paris.
In 2005, the Manufacture nationale de Sèvres (national factory of Sèvres) offered me a chance to go and work for a few weeks inside it.
 
The invitation came at a difficult period in my union activities, and felt like a real helping hand in an extremely stressful moment. 
 
The work in modelling clay I had been doing for ten years since my "hen" period was not holding together: its oils were drying out, and the sculptures were dying. I needed a material that was similar in terms of lightness, and which would make play with transparency and light. It would have to be either pâte de verre or porcelain. It was the latter.
 
The miracle of high quality porcelain, achieved only by the top factories, is this extraordinary light which shines in a truly magical way, and comes not from the surface but from within the material itself.
 
At Sèvres, I really had the sense of coming full circle. After various digressions through a wide range of materials like concrete, cardboard and modelling clay, I returned to my first love: the one that began in the workshop of Georges Jeanclos at the Ecole des Beaux-arts in Paris.